Washington exige que le Rwanda retire les troupes du RDC

Washington exige que le Rwanda retire les troupes du RDC

Le processus diplomatique initié par Washington vise à mettre fin à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, occupent une grande partie du territoire.

En avril dernier, les ministres des Affaires étrangères du Rwanda et du RDC ont signé une déclaration de principes qui comprenait des engagements tels que le respect mutuel de la souveraineté, l’intégrité territoriale et la lutte contre les groupes armés.

La signature a eu lieu en présence du secrétaire d’État américain, Marco Rubio. Cette étape a précédé la présentation d’un projet selon les deux pays en mai dernier.

USA change le ton

Cependant, les États-Unis d’Amérique (États-Unis) conditionnent la signature officielle de l’accord de paix au retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.

Cette condition précédente est appréciée par certains militants congolais, comme Josue Wallay, qui considère la responsabilité du Rwanda dans le conflit actuel.

« Les États-Unis reconnaissent implicitement que la présence de forces étrangères, à savoir Rwandes, est un facteur de déstabilisation dans l’est du RDC. Pour les Congolais, c’est une exigence précieuse car cela signifie que le soutien américain ne sera pas toléré », explique Wallay.

Le scepticisme reste

Pour d’autres militants, cette demande de retrait des troupes rwandaises n’est pas nouvelle et n’a jamais rien déverrouillé, car le Rwanda nie son soutien militaire aux rebelles du M23.

« Nous ne voyons pas ce désir du Rwanda de retirer ses troupes du sol congolais. Rien ne suggère que le Rwanda a l’intention de le faire », explique Germain Mironyi, militant de la société civile à Kivu do Norte. « Rien ne sera fait pour la paix dans la RDC et, malheureusement, c’est la population qui continuera de payer le prix », déplore-t-il.

Mais d’autres analystes politiques, à savoir Chantal Faida, considèrent que « la République démocratique du Congo doit développer un plan B pour surmonter les obstacles qui continuent d’être visibles pour rechercher une paix durable ».

Il appelle une diplomatie congolaise pour trouver des alliés qui n’hésitent pas à promouvoir l’agenda de soutien de la RDC et « imposer à tous les ennemis un mécanisme qui permet le retour de la paix ».

Parallèlement au processus américain entrepris, le Qatar et l’Union africaine (UA) sont également impliqués dans la recherche de paix durable dans l’est du RDC. Depuis 2021, le conflit s’oppose à l’armée congolaise au groupe rebelle M23, soutenue par le Rwanda.