Au moins sept personnes ont été tuées par balle dans l’est de la République démocratique du Congo, où des combats ont lieu entre l’armée et les rebelles du M23, ont rapporté dimanche des sources locales.
Les circonstances de la fusillade, survenue samedi soir dans un camp de personnes déplacées du territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, restent encore floues.
Le champ est situé au nord de la capitale provinciale de Goma.
« Les auteurs du crime n’ont pas été identifiés », a indiqué une source hospitalière, faisant état de quatre civils et trois militaires tués et de 11 personnes blessées.
L’administrateur de la police du territoire, le colonel Patrick Iduma, a déclaré que les miliciens « autochtones » avaient tiré « pour effrayer les déplacés qui occupaient leurs parcelles ».
Le leader de la société civile locale, Pascal Harerimana, a déclaré dans un témoignage que les auteurs « étaient vêtus des nouveaux uniformes des soldats récemment arrivés au front ».
Il a également ajouté que parmi les morts se trouvaient des civils qui se trouvaient dans un bar.
Le mois dernier, des combats ont repris entre les rebelles du M23 dirigés par les Tutsis d’un côté et les troupes congolaises et les milices pro-étatiques de l’autre, brisant plusieurs mois de calme relatif dans cette région instable.
Le M23 – qui serait soutenu par le Rwanda – s’est emparé de vastes étendues du territoire du Nord-Kivu après avoir lancé une campagne fin 2021.
Le week-end dernier, au moins six personnes ont été tuées et une douzaine blessées lorsqu’un « différend » a éclaté entre les troupes congolaises et les miliciens pro-étatiques dans le territoire de Nyiragongo.
Dans le territoire voisin de Masisi, des sources locales ont fait état dimanche de combats entre l’armée et les rebelles après quelques jours de calme relatif.
« Le M23 nous a attaqués ce matin à Karenga », a indiqué une source sécuritaire.
L’attaque a délogé les militaires de leurs positions, « mais nous récupérerons la zone », a ajouté la source.