RDC : les candidats de l’opposition exigent la répétition des élections

RDC : les candidats de l’opposition exigent la répétition des élections

En République démocratique du Congo (RDC), le vote n’a été qu’un mirage pour Nathalie Ntumba. Malgré le prolongement d’un jour des élections législatives en raison de problèmes logistiques, cette électrice congolaise n’a pas encore pu exercer son droit civique jeudi (21/12).

« À la télévision, on disait que tout le monde devait voter, mais si nous regardons autour de nous, la majorité n’a pas voté et les gens s’en plaignent… Apparemment, la batterie de la machine était épuisée, elle n’était pas chargée et tout. … Les gens doivent voter, mais la majorité n’a pas voté », déplore-t-il.

Plusieurs problèmes ont provoqué de nombreux retards dans le processus électoral et empêché l’ouverture des bureaux de vote mercredi et jeudi.

Pour le candidat à la présidentielle Martin Fayulu, qui se présente contre le chef de l’État Félix Tshisekedi, le vote a été un chaos délibéré. Dans une interview avec DW, il pointe du doigt la Commission électorale nationale indépendante.

« C’est le chaos créé par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima. Il savait que la commission n’était pas prête à envoyer tout le matériel de vote. Il aurait dû reporter les élections d’une semaine ou dix jours, car ce qui s’est produit lors des élections précédentes », critique-t-il.

Fayulu va plus loin en accusant : « Il ne les a pas reportés, parce qu’il savait très bien que Tshisekedi ne pouvait pas gagner, et que la seule façon de survivre était de planifier le chaos que nous connaissons actuellement. »

Près de 44 millions d’électeurs, sur une population totale d’environ 100 millions d’habitants, se sont inscrits pour élire le prochain chef de l’État, ainsi que les députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, les conseillers locaux.

Manifestations en vue

Martin Fayulu réclame une répétition des élections : « Nous voulons de vraies élections et que tous les Congolais votent, ceux qui n’ont pas voté. Jusqu’à aujourd’hui, de nombreux bureaux de vote n’étaient pas ouverts, même si le président de la Commission électorale, M. Kadima, a prolongé voter. De plus, la loi ne lui permet pas de le faire. La loi stipule que le vote ne peut être prolongé que de quelques heures.

La responsabilité de l’échec électoral est une autre exigence du candidat.

« Kadima et Tshisekedi doivent prendre leurs responsabilités. Ils ont dépensé 1,1 milliard d’euros et ils doivent nous dire ce qu’ils ont fait avec cet argent. Nous voulons des élections propres, transparentes et impartiales. Je suis en tête du décompte des résultats, mais je ne suis pas satisfait. Nous Je veux que tous les Congolais votent. »

Martin Fayulu a signé une déclaration, avec quatre autres candidats à la présidentielle, dont le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, dans laquelle ils dénoncent les irrégularités électorales.

Pour DW, Martin Fayulu promet de descendre dans la rue en signe de protestation.

« Nous allons manifester à cause de ce qui se passe actuellement et parce que le processus n’est pas bien mené, conformément à la loi électorale et à la Constitution. Personne ne peut revendiquer la victoire sans la participation de tous les électeurs », affirme-t-il.