Le leader de la Résistance Nationale Mozambicaine (RENAMO) a appelé aujourd’hui à l’unité interne du parti, lors du Conseil National dans la ville de Nampula.
Ossufo Momade a accusé certains anciens combattants de la RENAMO de promouvoir des « intrigues » et des « lynchages de caractère » dans la presse et sur les réseaux sociaux, prétendument pour détruire le parti.
« Nous réitérons notre appel à unir nos forces et à nous unir pour préparer les élections de 2028-2029. Toute divergence ne peut être au-dessus de nos objectifs », a-t-il lancé.
Les jeunes réclament l’élection présidentielle en 2026
Plus de 200 membres de la RENAMO, dont des conseillers et des invités, se sont réunis ce jeudi dans la ville de Nampula pour discuter de l’avenir du parti.
A l’ouverture de la réunion, la Ligue de la jeunesse, dirigée par Ivan Mazanga, a appelé à des changements urgents, surtout après que la RENAMO soit passée de la deuxième à la troisième force politique lors des dernières élections générales.
« Nous devons renouer avec ceux qui sont et ont toujours été la raison de notre existence : le peuple. Sans le peuple, aujourd’hui nous sommes le numéro trois et demain nous ne serons peut-être rien », a déclaré Mazanga.
Le leader de la Ligue de la Jeunesse a ajouté qu’il faut « mettre la fierté de côté » et discuter avec loyauté des problèmes du parti: « En tant que famille de la RENAMO, nous devons nous unir. Arrêtons de fermer nos installations, car nous avons besoin d’elles pour fonctionner ».
Pour Ivan Mazanga, la RENAMO devrait élire un nouveau leader l’année prochaine, compte tenu de l’opposition croissante à Ossufo Momade.
« La Ligue de la Jeunesse propose de programmer un Conseil National élargi d’ici le premier trimestre de l’année prochaine pour élire un candidat à l’élection présidentielle de 2029 », a annoncé Mazanga. « Cela donnerait à cette individualité suffisamment de temps pour se présenter et relancer l’image de la RENAMO. »
Pensions pour les anciens combattants
L’Association des Combattants pour la Lutte pour la Démocratie (ACOLD), la branche militaire de la RENAMO, représentée par Domingos Cundana, s’est également prononcée contre ce qu’elle appelle « les ragots et les mensonges » répandus par certains membres dans les médias : « A ceux-ci, nous faisons appel à leur conscience, car ils savent qu’en attaquant les dirigeants, ils attaquent la locomotive entière ».
Dans le même temps, l’ACOLD a appelé Ossufo Momade à faire pression sur le gouvernement du Front de libération du Mozambique (FRELIMO) pour qu’il régularise les pensions des combattants démobilisés.
Momade a répondu en déclarant que la responsabilité du paiement des retraites incombe au gouvernement. Le président de la RENAMO a également critiqué le manque de soutien de la communauté internationale aux projets de réintégration des ex-combattants. « Le processus est arrêté » pour cette raison, a déclaré Momade.
La réunion du Conseil national de la RENAMO à Nampula a débuté sous tension, après une tentative d’empêcher l’entrée de personnalités comme Alfredo Magumisse et Elias Dhlakama. L’absence d’autres noms importants, comme Manuel de Araújo et António Muchanga, a également été constatée, même s’il n’a pas été possible de déterminer s’ils participeraient au Conseil national.