Sénégal, Cedeao

Lutte pour la survie du parti Pastef Les patriotes : le Sénégal entre en conflit avec la CEDEAO

La scène politique sénégalaise est en ébullition depuis la dissolution du Pastef Les patriotes, un parti qui avait gagné en influence ces dernières années. Face à cette situation, les avocats de l’opposant Ousmane Sonko ont déposé une série de requêtes devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Saisine de la Cour de justice de la CEDEAO par les avocats d’Ousmane Sonko

Les avocats de l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, ont déposé des requêtes auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), cherchant à rétablir les droits politiques du parti Pastef et de son leader en prévision des élections présidentielles de 2024.

Objectifs des requêtes déposées

En procédure de référé, les avocats d’Ousmane Sonko ont sollicité la Cour de Justice de la CEDEAO dans plusieurs objectifs :

  • Empêcher l’État du Sénégal d’aggraver le conflit l’opposant à Sonko concernant sa participation à l’élection présidentielle de février 2025
  • Demander le sursis à la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales pour cette même élection
  • Souhaiter que l’État du Sénégal s’abstienne de porter atteinte à la liberté de mouvement de Sonko

Cette demande devrait être traitée dans les 48 heures.

Riposte de l’État du Sénégal face aux requêtes déposées

En réponse, la Cour de la CEDEAO a demandé au gouvernement sénégalais de fournir des explications quant à sa décision de dissoudre le Pastef Les patriotes. Le ministère de l’intérieur a affirmé que le parti avait commis des infractions graves et réitérées, notamment en matière de transparence financière.

Toutefois, les avocats d’Ousmane Sonko estiment que ces accusations sont infondées et considèrent cette dissolution comme une tentative du gouvernement de museler l’opposition en prévision des élections présidentielles de 2024.

Pression internationale sur le Sénégal

La saisine de la Cour de justice de la CEDEAO par les avocats d’Ousmane Sonko illustre l’escalade de tension entre le gouvernement sénégalais et l’opposition politique. Face à cette situation, la communauté internationale commence à faire entendre sa voix, mettant en garde contre les atteintes aux libertés fondamentales et aux droits politiques des citoyens sénégalais.

Conséquences possibles pour le Sénégal et la CEDEAO

Les décisions de la Cour de justice de la CEDEAO pourraient avoir des conséquences significatives pour le Sénégal en matière politique. En effet, la réintégration du Pastef Les patriotes dans le paysage politique sénégalais pourrait rebattre les cartes en vue des élections présidentielles de 2024, alors que l’opposition peine à s’unir derrière un candidat unique.

De plus, cette affaire met également à mal les relations entre le Sénégal et la CEDEAO, qui œuvre pour le renforcement de l’intégration régionale et la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest. Le conflit actuel constitue un test sur la capacité de résolution de crises politiques internes par la CEDEAO.

Attente d’une décision de la Cour de justice de la CEDEAO

La Cour de justice de la CEDEAO a désormais la responsabilité de statuer sur les recours soumis par les avocats d’Ousmane Sonko afin de trancher ce conflit. Les décisions attendues auront un impact direct et important sur la scène politique sénégalaise, tout en ayant des répercussions sur le fonctionnement de la CEDEAO. Le temps presse, les élections présidentielles approchant à grands pas.

Affaire à suivre…

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