Un groupe de candidats de l’opposition à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) a demandé ce dimanche 31 à ses partisans de descendre dans la rue pour protester après la publication des résultats provisoires des élections générales qui devraient avoir lieu plus tard dans la journée.
« Nous appelons notre peuple à descendre massivement dans la rue après la proclamation de la fraude électorale », disent ces dirigeants dans un communiqué dans lequel ils dénoncent des irrégularités généralisées, qui, selon eux, ont permis la fraude, lors des élections des 20 et 21.
« Nous rejetons catégoriquement les fausses élections… et leurs résultats », ont déclaré les principaux candidats de l’opposition dans une déclaration commune, dans laquelle ils exigent la tenue de nouvelles élections, à une date à convenir par tous et avec un nouveau corps électoral.
Au cours de la semaine, le Gouvernement a rejeté les appels à la répétition des élections.
Divers problèmes logistiques, le report d’une journée du vote dans certains bureaux de vote et un décompte des voix sans grande transparence ont alimenté les protestations qui menacent de déstabiliser davantage un pays qui connaît depuis des années une énorme crise d’insécurité.
Les données officielles publiées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) montrent que le président Félix Tshisekedi est loin devant ses 18 adversaires, avec plus de 72 % des quelque 17,8 millions de voix comptabilisées jusqu’à présent, pour un total qui n’a pas encore été précisé.
Depuis le jour du scrutin, certains des principaux opposants de Tshisekedi, dont l’ancien cadre pétrolier Martin Fayulu, ont appelé à la répétition des élections présidentielle et législatives.
La CENI et le Gouvernement ont rejeté ces allégations.
Jeudi 28, la mission conjointe d’observation électorale de la puissante Église catholique de RDC et des Églises protestantes a exhorté la CENI à publier uniquement les résultats basés sur des décomptes correctement consolidés des centres de vote locaux et a déclaré qu’il y avait de nombreuses irrégularités qui auraient pu compromettre la vérité électorale dans de nombreux pays. lieux.