Le Conseil de la République du Cap-Vert a recommandé une coordination permanente entre le Président de la République et le Gouvernement en matière de politique étrangère, afin de garantir que le pays « parle toujours d’une seule voix ».
La réunion de cet organe de consultation du chef de l’État, qui a eu lieu lundi 18, pendant cinq heures, a été convoquée par le Président de la République à la suite de différentes positions, avec des critiques de manque d’articulation, de José Maria Neves et du premier -le ministre, Ulisses Correia e Silva, sur le vote du Cap-Vert à l’ONU sur la guerre entre Israël et le Hamas et la rencontre entre le président de l’Ukraine et le chef du gouvernement de l’île de Sal, le 9.
Les conseillers ont analysé les différentes guerres géostratégiques qui ont dominé la vie internationale, avec un accent particulier sur l’Ukraine et le Moyen-Orient et, « en ce qui concerne les effets sur le Cap-Vert, plusieurs scénarios ont été évalués, tous mettant l’accent sur la défense des intérêts nationaux et la sauvegarder la situation de nos communautés émigrées ».
« La nécessité de se préparer et d’étudier et projeter les lignes d’évolution a été soulignée », indique le communiqué.
En ce sens, le Conseil de la République a souligné la nécessité d’une articulation, comme processus de construction d’ententes, entre les organes souverains, afin que le Cap-Vert parle toujours d’une seule voix ».
Lors de la réunion, plusieurs conflits armés en Afrique ont également été analysés, depuis ceux qui surviennent dans la région de l’Afrique de l’Ouest avec les soulèvements militaires dits de troisième génération jusqu’à des situations relativement plus lointaines comme le Soudan, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et Somalie, ainsi que des interventions militaires visant à modifier l’ordre constitutionnel.
Sur une autre question, qui a également divisé les deux principaux partis, le Conseil a recommandé une célébration digne du « centenaire d’Amílcar Cabral, comme figure de la Nation, au-dessus de tout clivage », la formation d’un mécanisme organisationnel qui permette aux célébrations de se dérouler. préparer au mieux le 50e anniversaire de l’indépendance nationale, en 2025, et a également souligné « l’importance de célébrer le cinquantième anniversaire de la libération des prisonniers politiques de Tarrafal, le 1er mai ».
Le Conseil de la République est composé du chef de l’État, du président de l’Assemblée nationale, du premier ministre, du président de la Cour constitutionnelle, du Médiateur, du président du Conseil économique, social et environnemental, des anciens présidents de la République, outre cinq citoyens désignés par le Président de la République.
La réunion d’hier s’est également déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de deux ambassadeurs de haut rang.