Au Royaume-Uni, la Chambre des Communes a voté ce lundi 15 le projet de loi controversé du gouvernement qui permet d'envoyer des migrants d'autres pays au Rwanda. La Chambre des Lords pourrait également voter favorablement demain, ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre de l'accord entre Londres et Kigali.
Par ailleurs, le journal The Times affirme que l'exécutif de Rishi Sunak est également en pourparlers avec d'autres gouvernements pour conclure des accords similaires, comme ceux de l'Angola et du Cap-Vert.
Des documents internes du gouvernement montrent que le Costa Rica, la Côte d’Ivoire et l’Arménie ont été considérés comme des options pour des projets similaires si les tribunaux continuent d’empêcher l’envoi de migrants vers le Rwanda.
Ce journal affirme que l'Angola et le Cap-Vert font également partie d'une liste de pays que le gouvernement britannique admet avoir approché, parmi lesquels figurent également le Botswana, le Sénégal, la Tanzanie, le Togo et la Sierra Leone.
Les gouvernements du Maroc, de Tunisie, de Namibie et de Gambie ont explicitement rejeté les négociations sur ce sujet, selon la même source, qui ne précise pas si, par exemple, Luanda et Praia ont été contactées.
Il n'y a pas encore eu de réaction de la part des gouvernements du Royaume-Uni, de l'Angola et du Cap-Vert.
Le Rwanda est une priorité
Un porte-parole de l'exécutif, dont le nom n'a pas été divulgué, a déclaré à la BBC que le Royaume-Uni « continue de travailler avec un certain nombre de partenaires internationaux pour relever les défis mondiaux de la migration illégale », mais que « son objectif actuel est d'approuver la loi du accord avec le Rwanda et mettre en œuvre des plans pour décoller les vols le plus rapidement possible.
Les autorités rwandaises ont accepté d'accueillir des centaines de demandeurs d'asile au cours des cinq prochaines années en échange d'environ 400 millions de livres, soit près de 550 millions de dollars.
Si l'accord est approuvé mardi 16 par la Chambre des Lords, il pourrait encore faire l'objet de poursuites judiciaires, comme ce fut le cas pour le premier, qui a été rejeté par la Cour suprême.
La nouvelle loi comprend des changements tels que des exemptions d’expulsion pour les victimes de l’esclavage moderne et ceux qui ont soutenu les forces armées britanniques à l’étranger.
L'exécutif s'engagera à publier un rapport annuel sur le fonctionnement de la législation et ses liens avec les dispositions du traité avec le Rwanda afin de garantir qu'elle prend toutes les mesures nécessaires pour répondre aux besoins des victimes de l'esclavage moderne.