Ces derniers jours, plusieurs personnes ont été tuées dans les territoires de Walungu et Fizi, dans la province de Kivu do Sul. La violence a forcé des milliers de personnes à fuir à nouveau du territoire.
La gravité de la situation en doute que l’accord médié par les États-Unis peut effectivement apporter la paix à la région.
Les habitants des zones occupées par les rebelles du groupe AFC-M23 étaient initialement satisfaits de la signature de l’accord de paix. Ils espéraient que les rebelles commenceraient à se retirer.
Population locale déçue
Mais le combat entre les rebelles et le Wazalendo, un groupe allié de l’armée congolaise, a repris samedi (28.06) à Kaniola et divers endroits sur le territoire de Walungu.
Un habitant de Kaniola, qui a demandé l’anonymat, a expliqué à DW que lundi (30.06), « le M23 attaquait la population de Kaniola et du Wazalendo. Nous nous demandons quel accord nous avons signé.
Le M23 a déclaré lundi (30.06) qu’il avait pris une note de l’accord signé à Washington. Mais a réaffirmé sa demande pour un processus de paix plus inclusif.
Cette déclaration a été faite à un moment où les combats se sont poursuivis à Minembwe, sur le territoire de Fizi. La situation était similaire à Kamisimbi, à environ vingt kilomètres de la ville de Bukavu.
Un accord de paix qui n’était pas loin
Pour l’académique Nkere Ntanda, professeur à l’Université de Kinshasa, la faiblesse de l’accord de paix réside dans le fait qu’il a ignoré le M23.
« C’est l’une des principales faiblesses. Il était contradictoire de vouloir signer l’accord sur les minéraux dans une région contrôlée par les deux mouvements exclus de l’accord. C’est pourquoi ces mouvements ne sont pas intéressés par cet accord. Ils ne sont pas impliqués. Ils ne se souviennent pas et pourtant ils sont assis sur les minéraux qui se trouvent au centre de cet accord », se souvient-il.
Nkere Ntanda souligne que c’est précisément ce qui rend difficile d’appliquer le document signé à Washington.
Les autorités congolaises comptent sur les pourparlers de Doha pour mettre fin aux rebelles du M23. Mais ces derniers accusent Kinshasa de tout faire pour compromettre le processus.