Campagne : Comment éviter les attaques et les discours de haine à l'UNITA ?

Campagne : Comment éviter les attaques et les discours de haine à l’UNITA ?

Seuls deux candidats sont en lice pour la présidence de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA) lors du congrès prévu le mois prochain. Rafael Massanga Savimbi, fils du leader fondateur Jonas Savimbi, occupe la première place du scrutin, tandis qu’Adalberto Costa Júnior arrive en deuxième position. La campagne électorale a commencé ce lundi (27h10).

Luís Jimbo, spécialiste des questions électorales, a révélé à DW quelle devrait être la meilleure stratégie pour gagner des voix : « Comme les candidats sont des personnalités connues du parti, une campagne personnalisée, du porte-à-porte et du bouche-à-oreille, pourrait être la meilleure stratégie ».

Pour Jimbo, ce message doit aller au-delà des délégués au congrès, car Massanga et Adalberto visent à être élus président de la République d’Angola lors des élections générales de 2027. « De cette façon, la stratégie de campagne peut être liée à un message qui mobilise et donne de la visibilité à la société angolaise », dit-il.

Le directeur exécutif de l’Institut angolais des systèmes électoraux et de la démocratie affirme que la commission électorale du XIVe Congrès ordinaire de l’UNITA doit établir des règles claires pour le financement des candidatures. Luís Jimbo estime que cela permettra une « coexistence saine et un traitement égal » entre Massanga Savimbi et Costa Júnior.

« Quelles sont les sources de financement, comment doivent être versées les contributions, le financement du matériel et la responsabilité après le congrès », précise-t-il.

Attaques sur les réseaux sociaux

Depuis l’annonce des candidatures et des intentions, les attaques et les discours de haine ont commencé sur les réseaux sociaux. Luís Jimbo espère que, pendant la campagne, la commission électorale contrôlera également le contenu et les messages des candidats et de leurs partisans, « afin de respecter le niveau minimum d’urbanité, d’éviter les excès et même d’adopter des mécanismes de conduite dans l’utilisation des réseaux sociaux ».

Pour le politologue Eurico Gonçalves, le congrès de l’UNITA, prévu en novembre prochain, sera décisif. Le plus grand parti d’opposition doit montrer qu’il sait gérer ses forces. « Après des années de croissance politique, le défi est désormais de consolider l’unité sans perdre en énergie et en cohérence », dit-il.

Le pays se prépare à de nouvelles élections en 2027. Comment l’UNITA sortira-t-elle de ce congrès ? Eurico Gonçalves répond que l’avenir du parti « dépendra des décisions qu’il prendra maintenant ».

« Si le parti se perd dans des conflits internes, il s’affaiblira. Mais s’il consolide sa cohésion et renouvelle son discours, il pourra se présenter comme une alternative solide, crédible et moderne », conclut-il.