Bissau: "Le PGR devrait agir l'impartialité"

Bissau: "Le PGR devrait agir l’impartialité"

Guinée-Bissau connaîtra les changements en haut du service public, avec le rejet de Bacari Biai et le retour de Fernando Gomes au poste de procureur général. Le décret présidentiel, signé par Umro Sissoco Embaló et divulgué le 29 juillet, ne présente aucun raisonnement officiel pour le remplacement, qui a alimenté les questions sur les réelles raisons de ce remodelage. Le choix est tombé sur une figure connue du scénario politique et judiciaire guiné: Fernando Gomes, juriste, ancien ministre des Affaires intérieures et fondatrice de la Guinean Human Rights League.

Jusqu’à sa nomination, Gomes a rempli des fonctions en tant que conseillère du président lui-même, un fait qui soulève des inquiétudes concernant l’indépendance du procureur dans un contexte de fragilité institutionnelle et de concentration croissante de pouvoir. Sa nomination survient également à la suite des critiques sévères du mandat de la PGR précédente, accusée par des organisations de la société civile de connivence avec des pratiques autoritaires, de la persécution des militants et du silence avant les cas de répression, de corruption et de violations systématiques des droits fondamentaux.

C’est dans cet environnement de méfiance généralisée que la figure du nouveau procureur général augmente maintenant, avec la tâche difficile de sauver la crédibilité de l’institution et de rééquilibrer la relation entre la justice et le pouvoir politique.

Dans une interview avec DW, Claudina Viegas, vice-présidente de la Guinean Human Rights League, souligne les principaux défis du nouveau détenteur du poste. Il souligne l’urgence de mettre fin à l’instrumentalisation du système judiciaire et fait appel à une action ferme et impartiale et s’est engagée aux principes de la règle du droit démocratique.

DW Africa: Que peut-on attendre du nouveau procureur général de la République de Guinée?

Claudina Viegas (CV): Le bureau du procureur général (PGR) est l’organisme qui protège le service public, une institution dont la mission est la défense de la légalité démocratique, l’exercice de l’action criminelle et la supervision de la légalité en Guinée-Bissau. Ainsi, il est prévu que la nouvelle direction du bureau du procureur général agit sur la base de ces fondements essentiels, façonnant toutes ses performances et tout son rôle pour les dictets constitutionnels et légaux, avec impartialité, indépendance et respect des droits fondamentaux des citoyens.

En tant qu’organisme central du système judiciaire, le bureau de l’avocat joue un rôle déterminant dans la promotion de l’état de droit, dans la lutte contre le crime, notamment la corruption et les violations graves des droits de l’homme et, surtout, a un rôle extrêmement important dans la consolidation de la confiance de la population dans les institutions judiciaires.

DW Africa: Et quelles garanties la société civile a-t-elle que le PGR agira indépendamment face au pouvoir politique?

CV: La Ligue Guinée des droits de l’homme, en tant qu’organisation de la société civile, engagée dans la défense de la justice et de la dignité humaine, ainsi que les valeurs démocratiques, réitère son attente que la nouvelle direction du bureau du procureur général contribue effectivement au renforcement du système judiciaire et à la réalisation des droits fondamentaux du territoire national.

DW Africa: Compte tenu des graves accusations selon lesquelles certaines ONG ont dirigé vers le PGR précédent, comme la persécution politique, l’inaction avant les crimes et le silence de dissidence, quelles priorités devraient reprendre le nouveau procureur général pour rétablir la confiance dans le système judiciaire?

CV: Les priorités doivent effectivement être leur performance impartiale et indépendante, la garantie de respect pour les droits fondamentaux des citoyens et, bien sûr, la lutte contre le crime. La ligue a dénoncé plusieurs situations de criminalité accrue dans le pays et considère qu’il s’agit d’une question qui doit évidemment être confrontée.

DW Africa: Et quel genre de relation s’attend à ce que la Guince Human Rights League s’établit avec Fernando Gomes en tant que nouveau PGR?

CV: Face à ce scénario, il est légitime de s’attendre à ce que la nouvelle direction du bureau du procureur général imprime une dynamique renouvelée dans l’action de l’accusation, garantissant que cette institution en fonction de sa performance pour se conformer à la loi, la protection des plus vulnérables et, surtout, la promotion de la justice à absolument toutes ses dimensions.

Il est à espérer que cette institution importante et inévitable dans la promotion de la justice agit avec une impartialité totale, exemptée de pressions politiques ou d’intérêts particuliers, évitant son instrumentalisation en tant qu’arme à lancer dans les différends de pouvoir.

La ligue réaffirme son engagement envers la justice et les droits de l’homme et espère qu’avec cette nouvelle étape, le rôle du service public et du bureau du procureur général en tant que pilier essentiel de la légalité démocratique et la confiance des citoyens dans les institutions.