Approximation entre Camará et Sissoco: "Une décision risquée"

Approximation entre Camará et Sissoco: "Une décision risquée"

Umaro Sissoco Embaló et Braima Camará, des chiffres du mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), se sont retournés le dos l’année dernière.

La rupture s’est produite après qu’un groupe de hauts dirigeants de Madem-G15, partisans d’Embaló, ait organisé un congrès extraordinaire, à défaut du leader Braima Camará, élisant le coordinateur national de Satu Camará de cette formation politique.

Cependant, ces derniers jours, ils ont circulé sur les réseaux sociaux, plusieurs photographies et une vidéo d’une réunion entre les deux chiffres, dans un hôtel à Lisbonne, lors de la visite d’Umaro Sissoco Embaló au Portugal.

Sissoco Embaló a ensuite rapporté qu’il était allé à Braima Camará comme « Stump » ou « frère » et a souligné leur histoire conjointe dans Madem-G15.

« Décision audacieuse mais rationnelle »

Dans une interview de DW, l’analyste politique Beto souligne que Camará a assumé un risque lorsqu’il a rencontré Sissoco. « C’est une décision audacieuse et risquée, mais rationnelle en même temps (si nous prenons en compte) la question de l’unification et de la consolidation du parti. Mais nous ne devons pas oublier l’image de Braima Camará, pendant longtemps, sur ce qui dit de Sissoco Embaló », se souvient-il.

Après avoir été retiré de la direction du Mouvement pour l’alternance démocratique, Braima Camará a accusé, à plusieurs reprises, une meute de transformation de la Guinée-Bissau en dictature. Il l’a également accusée de l’avoir humilié et aurait même prêté attention à sa vie.

En 2019, Braima Camará, en tant que chef de Madem-G15, a été l’une des figures déterminantes pour convaincre l’électorat d’élire Umro Sissoco Embaló en tant que président de la République.

« Umaro Sissoco Pacaló sait comment il a réussi à se rendre à la présidence de la République. Braima Camará était un élément clé pour lui.

Réconciliation circonstancielle?

Pour l’analyste politique Luís Vaz Martins, « une réconciliation de cette nature peut être circonstancielle. Les deux parties, du moins la partie altérée (Braima Camará) peuvent servir l’occasion de déclencher un coup à l’autre partie. »

Mais selon l’analyste, le rapprochement des deux chiffres peut ne pas avoir les effets souhaités par Sissoco Embaló, qui se battra en novembre pour la réélection et un deuxième mandat au front du pays.

« La réconciliation éventuelle n’aura aucun impact sur le terrain, car la majorité écrasante des militants de Madem-G15 a été blessée, offensée et blessée par l’intervention du parti par Umro Sissoco Embaló », dit-il.