S’adressant à Lusa, directeur par intérim de cette organisation non gouvernementale en Angola, João Sebastião Samuel, prévoit des jours difficiles, y compris cette ONG de prêtres catholiques, qui reçoit chaque jour près de dix réfugiés à l’aide.
« Nous savons et nous savons tous que le HCR (Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés) est un donateur de ces causes et avec la fermeture du bureau, tout le travail qui a été fait et qui pourrait être fait est instable, puis les réfugiés sont dans une situation pas très bonne », a déclaré João Sebastião Samuel.
Le responsable a admis qu’avec la fin du HCR en Angola augmenterait la vulnérabilité de ce segment, en particulier des réfugiés qui manquent d’aide quotidienne.
« Il y a des réfugiés qui sont devenus résilients, mais il y en a d’autres qui dépendent encore de l’aide, des dons, qui sont des groupes vulnérables, et ceux qui ont la fermeture de ces bureaux (…) ressentiront tellement de carence », a déclaré Samuel.
Selon le directeur par intérim de JRS, ce sont les réfugiés de la République démocratique du Congo (Rdcongo) et du Rwanda qui « font face à de plus grandes vulnérabilités » en Angola, en particulier dans les domaines du logement, de la nourriture, de la santé et de la documentation.
Demandes d’assistance
Près de dix réfugiés de Rdcongo et du Rwanda se réveillent tous les jours au siège de la JRS à Luanda, à la recherche d’un soutien humanitaire, comme l’a noté le responsable, craignant leur aggravation, avec la fin de la mission Angola UNHC.
UNUR a annoncé en mai dernier la fin de ses bureaux en Angola en raison de limitations financières, car elle a connu son représentant en Angola, Emmanuelle Mitte.
Citée par la radio nationale d’Angola, le responsable a précisé que la fermeture est due à la conjoncture mondiale et aux limites financières qui affectent le fonctionnement de l’institution au niveau international.
Avec le travail de soutien des réfugiés en Angola, depuis 1992, JRS prévoit également des difficultés à développer ses actions en Angola, car elle a déjà enregistré plusieurs réductions du niveau de soutien pour continuer à fournir des soins aux réfugiés.
Avenir incertain
João Sebastião Samuel a indiqué que JRS avait « plusieurs coupes de soutien » et avait le HCR parmi ses principaux donateurs, donc « il n’est pas très probable que les choses puissent s’améliorer à l’avenir ».
Il a toutefois assuré que l’organisation s’efforce de saisir le soutien d’autres donateurs, « ajoutant que le gouvernement angola a été un partenaire dans la cause des réfugiés, en particulier dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Jean Pierre Ituku, réfugié du Rdcongoem Angola il y a 19 ans, craint que la fermeture des bureaux du HCR ne représente également la fin des activités JRS dans le pays et craint l’aggravation des difficultés sociales des réfugiés de leur pays.
« Parce que JRS nous aide, le HCR nous aide, si le HCR ou le JRS ferment, nous, les réfugiés allons-nous être où? C’est un problème, oui, nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés, parce que JRS a un domaine juridique, il défend les réfugiés (…) qui nous protégera, qui nous aidera », a-t-il demandé.
À Lusa, les 55 ans, les congolais, nés dans la province d’Équateur, ont également déploré les conflits armés qui persistent dans l’est du rdcongo, blâmant le mouvement armé du M23 pour la mort quotidienne de « beaucoup de frères congolais », parmi les adultes, les enfants et les jeunes.
L’Angola accueille plus de 56 000 réfugiés et demandeurs d’asile, en particulier de la République démocratique du Congo, qui représente 42% du total.
La grande majorité est concentrée à Luanda (68%), suivie de Lunda Norte, qui accueille près de 7 000 réfugiés dans la colonie de Lrovua. La Journée mondiale des réfugiés est marquée le vendredi 20 juin.