La loi sur le nouveau régime disciplinaire de la Police nationale angolaise a été approuvée en juin de cette année. Le diplôme interdit l’usage d’accessoires qualifiés d’« extravagants » lors de l’exercice de l’activité policière.
Les interdictions incluent l’utilisation de tatouages sur les parties visibles du corps. Avant l’entrée en vigueur de la loi, les policiers disposent d’un peu moins de 80 jours pour les révoquer sous peine de voir leur salaire réduit pour une durée pouvant aller jusqu’à six mois. La question suscite un débat sur la question de savoir si le principe de non-rétroactivité est ou non violé, selon lequel « la nouvelle loi ne s’applique qu’à l’avenir ».
Ce diplôme est-il applicable aux agents tatoués ? Le juriste et avocat Serrote Simão commente que « la question liée aux tatouages n’est toujours pas applicable rétroactivement parce que notre loi ne prévoyait pas la responsabilité des agents des forces de l’ordre trouvés avec des tatouages. Or, puisqu’il existe une loi qui, en plus d’un ensemble de situations qui qualifient les tatouages comme infractions disciplinaires, cela signifie qu’à partir de cette période dans laquelle nous nous trouvons, les citoyens ne pourront pas tatouage. »
Cependant, Simão comprend que les agents tatoués doivent les enlever dans le délai de 90 jours fixé par la loi, sous peine d’être tenus responsables de la désobéissance aux mesures admiratives du ministère de l’Intérieur. « Cela signifie que les agents devront se conformer aux directives émises par la plus haute structure », ajoute le juriste.
Faux cheveux et faux ongles interdits
Outre les tatouages, la loi interdit également l’utilisation de faux cheveux de plus de cinq centimètres, de colorations artificielles, de rouges à lèvres aux couleurs flashy, de faux ongles et de boucles d’oreilles de plus de 0,5 centimètre. Dans quelle mesure cette interdiction améliorera-t-elle les performances de la police angolaise ?
Le juriste affirme qu’il existe de nombreuses exigences qui contribuent à une performance exemplaire des agents de l’entreprise : « Conditions matérielles, conditions financières, conditions logistiques, bon environnement de travail, respect mutuel, paiement ponctuel et salaires réguliers ».
Le journaliste José Gama affirme que cette mesure peut contribuer à améliorer la perception que les citoyens ont de la Police Nationale. Pour l’analyste, en Angola, il existe encore des préjugés sur l’utilisation des tatouages par les employés. « C’est une façon pour la police d’améliorer aussi son image d’autorité auprès de la population. La police aura fait quelques recherches et se rendra compte qu’elle n’a pas une bonne image, et lorsqu’elle aura fait une étude sur la façon dont elle peut l’améliorer, elle aura aussi compris que l’un des points est les tatouages », déclare-t-il.
Et comment se déroule l’utilisation des tatouages dans certains pays de la région d’Afrique australe ? José Gama explique qu’en Afrique du Sud, par exemple, il n’est pas interdit aux policiers de se faire tatouer, « mais il est recommandé de ne pas se faire tatouer dans des endroits très visibles afin que lorsque le policier se trouve devant le public, il ne se fasse pas remarquer ».
