Environ 90 000 élèves du préscolaire au secondaire sont privés de cours depuis environ 15 jours à São Tomé et Príncipe en raison de la grève des enseignants.
Des centaines de parents ont arrêté de travailler pour s’occuper des enfants qui restent à la maison sans cours et ne peuvent cacher leur indignation.
« Les enfants sont à la maison depuis longtemps et je ne peux pas les inclure dans les « explications ». En fait, là où je vis, il n’y a même pas de conditions pour cela », a déclaré à VOA une mère qui a arrêté de travailler pour s’occuper de ses enfants.
La porte-parole du syndicat des enseignants, Vera Lomba, regrette que « le point principal du cahier de revendications, une augmentation du salaire de base, n’ait pas été résolu malgré deux propositions alternatives soumises au ministère de l’Éducation ».
Le Premier ministre, Patrice Trovoada, réaffirme que le gouvernement est incapable de satisfaire les revendications des enseignants en matière d’augmentation des salaires.
« Augmenter le salaire de base des enseignants à 10 mille fois, soit environ 420 dollars, signifie augmenter la masse salariale de 40 pour cent », a déclaré le chef du gouvernement.
Trovoada affirme que le gouvernement a déjà donné ce qu’il pouvait, en modernisant les carrières et en accordant certaines subventions, et que désormais « il appartient aux syndicats d’agir de bonne foi en tenant compte de la situation financière du pays ».
L’analyste Liberato Moniz estime que le gouvernement doit mener une enquête exhaustive sur la situation des ressources humaines dans le système éducatif national « pour savoir de combien d’enseignants le pays a besoin et ce qui est réellement dépensé pour les salaires des enseignants ».
Moniz désigne la disparité salariale dans le secteur public de São Tomé comme la principale raison du mécontentement des enseignants.
« Les enseignants se considèrent comme des piliers de la société et estiment qu’ils gagnent très peu, alors que dans d’autres secteurs, il y a des gens qui reçoivent beaucoup d’argent », commente Moniz.