Plusieurs dirigeants politiques de l’opposition ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une campagne de persécution menée par le bureau du procureur général (PGR), qui les a informés à plusieurs reprises pour faire des déclarations sur les crimes présumés.
Jeudi, c’est au tour de Manecas Daniel, chef de la Democratic Alliance Coalition (CAD), à être appelé à témoigner sur les soupçons de complot et de tentative de coup d’État. Pour sa défense, le chef a nié toute implication dans les activités subversives.
« Maneas Daniel et Justino Mondlane n’ont jamais participé à tout moment dans l’organisation d’un coup d’État, parce que nous n’étions même pas impliqués dans la préparation de la campagne électorale, ni dans aucune manifestation post-électorale », a-t-il déclaré.
Plus tôt, le président du Parti de la révolution démocratique, Vitano Singano, a même purgé six mois de prison dans le cadre de manifestations post-électorales.
Venâncio Mondlane, ancien candidat à la présidentielle, et son représentant Dinis Tivane ont été informés par le PGR pour apporter des éclaircissements. Dans une transmission en direct tenue le jour de l’indépendance, Mondlane a accusé le procureur de partialité et ignoré les plaintes antérieures contre lui contre des policiers, qui auraient été impliqués dans des homicides de jeunes manifestants.
« Tous les processus (que j’ai présentés) ne marchent pas, mais en ce qui concerne les opposants politiques ou critiques de la société civile, les processus avancent à grande vitesse », a-t-il critiqué.
« La police a commis des atrocités »
Ce vendredi, Venâncio Mondlane a de nouveau été appelé au service public pour fournir des clarifications supplémentaires sur les crimes dont il est accusé. Mondlane déclare que cet appel signifie que PGR fait face aux manifestations unilatéralement.
« C’est une tentative de recueillir des preuves, que ce soit en passant par le fait ou le licenciement, d’essayer de graviter toute la question de la crise post-électorale autour de moi. Mais nous savons que cela implique les organes de la justice, les agences électorales, la police qui a commis des atrocités de toutes sortes, classées comme crimes contre l’humanité. »
Le juriste et criminel José Capassura comprend que le bureau du procureur général persécute les politiciens de l’opposition.
« Ce n’est pas seulement le PGR qui suggère une intimidation institutionnelle, nous avons vu un juge du Conseil constitutionnel pour dire que les manifestations qui se sont produites ont suggéré une insurrection, qui démontre que plusieurs institutions publiques sont brièvement contraires aux pensées opposées et (il y a) un manque de distance entre le parti et l’État. »
À une époque où le chef de l’État, Daniel Chapo, s’est engagé dans le dialogue politique national et inclusif, ces persécutions peuvent saper le processus, comprend Capassura.
« Ce ne serait pas un bon ton pour le PGR de soulever ces processus contre qui que ce soit. Cela suggère une sorte d’intimidation à l’opposition, pour le moment les parties impliquées sont des moyens de marcher vers le dialogue national et inclusif. »