Des délégations d’une quarantaine de pays africains participeront à partir de ce jeudi 2 jusqu’à samedi à Johannesburg au sommet annuel sur les relations commerciales entre l’Afrique et les Etats-Unis.
Les États participants bénéficient de la Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA), dont le renouvellement est actuellement soumis au Congrès.
Hier, dans une déclaration écrite, Joe Biden a déclaré qu’il encourageait « le Congrès à réautoriser l’AGOA en temps opportun et à moderniser cette loi importante pour les opportunités économiques de la prochaine décennie ».
Approuvée par le Congrès américain en 2000, l’AGOA constitue la pierre angulaire de la politique économique et commerciale de Washington sur le continent.
La législation offre un accès en franchise d’impôt à la plus grande économie du monde aux pays aryens qui répondent aux critères démocratiques évalués chaque année.
La loi expire en 2025 mais les négociations en cours devraient tourner autour d’un éventuel renouvellement, défendu par l’administration Biden.
Le choix de l’Afrique du Sud comme hôte du sommet annuel était « un signe de notre engagement envers nos relations bilatérales », a déclaré à l’AFP Joy Basu, secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des affaires africaines.
Les relations entre Washington et Pretoria sont tendues depuis le début de la guerre en Ukraine, sur fond d’accusations selon lesquelles l’Afrique du Sud, qui a affirmé vouloir rester neutre, se serait rapprochée de la Russie.
En mai, l’ambassadeur américain en Afrique du Sud, Reuben Brigety, a affirmé qu’un cargo russe transportant des armes et des munitions avait fait escale dans une base navale du Cap.
Plus tard, un groupe de législateurs américains a appelé à l’exclusion du pays de l’AGOA.
Un comité indépendant nommé par le président Cyril Ramaphosa pour enquêter sur l’affaire a depuis conclu qu’il n’y avait aucune preuve suggérant que le navire avait des armes.
Le sous-secrétaire d’État adjoint a déclaré que « nous apprécions les enquêtes menées par l’administration Ramaphosa sur les préoccupations qui ont été soulevées ».
« L’Afrique du Sud est pleinement éligible au maintien de ses avantages AGOA », a conclu Joy Basu.
Le commerce dans le cadre de l’AGOA représente 21 pour cent des exportations annuelles de l’Afrique du Sud vers les États-Unis.
« L’AGOA a joué un rôle fondamental dans le renforcement des liens économiques et dans la promotion de la croissance et du développement sur tout le continent africain », a déclaré la présidence sud-africaine.
Plus tôt cette semaine, les États-Unis ont annoncé que la République centrafricaine, le Gabon, le Niger et l’Ouganda quitteraient l’accord l’année prochaine en raison de préoccupations concernant les coups d’État, la démocratie et les droits de l’homme.
De son côté, la Mauritanie sera réintégrée après avoir été suspendue en 2019 en raison de problèmes liés aux droits des travailleurs.