Les Comores organisent des élections présidentielles, et l'actuel président devrait gagner

Les Comores organisent des élections présidentielles, et l’actuel président devrait gagner

Le vote a commencé dimanche aux Comores, dans le cadre d’une élection qui devrait donner un quatrième mandat de cinq ans au président Azali Assoumani, qui affronte cinq opposants lors d’un vote boycotté par certains dirigeants de l’opposition.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 (05h00 GMT) dans tout l’archipel de l’océan Indien pour les 338.940 électeurs inscrits sur un total de 800.000 habitants. Fin du vote à 18h.

Les Comores ont subi une vingtaine de coups d’État ou tentatives de coup d’État depuis qu’elles ont obtenu leur indépendance de la France en 1975 et constituent une source majeure de migration irrégulière vers l’île française voisine de Mayotte.

Certains dirigeants de l’opposition ont appelé au boycott, accusant la commission électorale de favoriser le parti au pouvoir. La commission nie cela, affirmant que le processus sera transparent.

« Je suis très heureux de cette consolidation de la démocratie dans notre pays », a déclaré Assoumani aux journalistes après avoir voté dans sa ville natale de Mitsoudjé, ajoutant qu’il espérait une victoire dès le premier tour.

Cet ancien officier de l’armée est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État en 1999. Depuis lors, il a remporté trois élections et a été président de l’Union africaine l’année dernière.

Il a remporté les élections de 2019 avec 60 % des voix, dépassant ainsi la barre des 50 % nécessaire pour éviter un second tour. Les critiques affirment que son gouvernement a depuis réprimé la dissidence, une accusation qu’il nie.

Parmi les opposants d’Assoumani figurent un ancien ministre de l’intérieur et Salim Issa, médecin et porte-drapeau du Juwa, le parti de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi.

« Nous saluons l’avancée du vote. Nous espérons que tout se déroulera dans le calme », ​​a écrit Issa sur les réseaux sociaux depuis Foumbouni, sa ville natale dans le sud des Comores.

Sambi est actuellement derrière les barreaux après avoir été condamné à la prison à vie en 2022 pour haute trahison liée à des accusations de corruption. Les manifestations politiques ont été interdites à plusieurs reprises pour des raisons de sécurité.

Les Comores ont amendé leur constitution en juin 2018 pour supprimer l’exigence d’une rotation de la présidence entre ses trois îles principales tous les cinq ans. Ce fait a permis à Assoumani de briguer sa réélection.

Les dirigeants de l’opposition appelant au boycott et leurs partisans souhaitent que les forces armées ne puissent pas participer aux élections et que Sambi et les autres prisonniers politiques soient libérés sans condition.

Les résultats provisoires sont attendus vendredi, selon la commission électorale.