Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a décrété un couvre-feu national après que des hommes armés ont attaqué la principale caserne militaire du pays dans la capitale, faisant craindre un éventuel coup d’État du gouvernement, comme cela s’est produit dans la région.
Bio a déclaré ce dimanche 26, dans un communiqué sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, que des hommes armés non identifiés ont attaqué un arsenal dans la capitale, Freetown, tôt le matin.
« Le calme est revenu et les forces de sécurité poursuivent les hommes armés », a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Information, Chernor Bah, a toutefois déclaré plus tard que les assaillants s’étaient introduits par effraction dans plusieurs prisons après que les forces de sécurité aient procédé à « un retrait tactique ».
Julius Maada Bio a été réélu pour un second mandat en juin, lors d’un vote critiqué par le principal parti d’opposition qui accusait la commission électorale de conspirer avec le parti du président pour commettre des fraudes.
Le ministère de l’Information et de l’Éducation a également déclaré dans un communiqué que le gouvernement et les forces de sécurité « contrôlent » la situation.
Aucun détail n’a été fourni sur les hommes armés ni sur la raison de l’attaque.
Des vidéos en ligne, devenues virales, montraient des soldats patrouillant dans les rues vides de Freetwon et des tirs nourris.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont Sioerra Leon est membre, a qualifié l’incident de complot « visant à acquérir des armes et à perturber la paix et l’ordre constitutionnel » dans le pays.
« La CEDEAO réitère sa tolérance zéro à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Le vote de juin était la cinquième élection présidentielle du pays depuis la fin d’une guerre civile brutale de 11 ans – il y a plus de deux décennies – qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit l’économie du pays.
Bio continue de faire face à des critiques en raison de la situation économique difficile du pays.
Près de 60 % de la population de la Sierra Leone, soit plus de sept millions d’habitants, vit dans la pauvreté, le chômage des jeunes étant l’un des plus élevés d’Afrique de l’Ouest.
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