Le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé un accord qui enverra du personnel militaire kenyan en Haïti, afin d’améliorer la sécurité dans cette nation insulaire des Caraïbes.
« La mission a été demandée par le gouvernement haïtien et des représentants de la société civile, après des mois de chaos et d’aggravation constante des conditions de vie des civils. Il y a eu plus de 3 000 homicides signalés cette année et plus de 1 500 cas d’enlèvements contre rançon », a indiqué l’ONU dans un communiqué.
« Environ 200 000 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer tandis que les violences sexuelles et les abus contre les femmes et les filles aux mains de gangs armés se multiplient. Des dizaines de milliers d’enfants ne peuvent pas aller à l’école.
Le Kenya travaille sur les arrangements de sécurité depuis des mois, le président William Ruto et le Premier ministre haïtien Ariel Henry ayant officiellement établi des relations diplomatiques alors qu’ils étaient à New York pour assister à l’Assemblée générale des Nations Unies le mois dernier. Henry a fait appel à la communauté internationale pour qu’elle l’aide à lutter contre la violence des gangs et l’anarchie.
Treize des quinze votes du Conseil de sécurité étaient en faveur de la mission, tandis que la Russie et la Chine se sont abstenues. Pedro Comissário Afonso, s’exprimant au nom du Mozambique ainsi que du Ghana et du Gabon, a déclaré que le leadership du Kenya constituait un tremplin important vers la protection d’Haïti et de son peuple.
Le Conseil a « allumé une lueur d’espoir pour le peuple assiégé d’Haïti en adoptant la résolution », a déclaré le diplomate Martin Kimani, représentant du Kenya auprès de l’ONU. Son pays « est fermement convaincu que l’adoption sera une contribution fondamentale à la renaissance de la sécurité en Haïti et un catalyseur pour le renforcement de la gouvernance, l’amélioration socio-économique et l’État de droit ».