L’Afrique dépend de la conservation de la faune sauvage pour stimuler son développement économique, non seulement dans le tourisme mais aussi dans la pêche, l’agriculture et bien plus encore, selon le directeur exécutif Richard Vigne de l’École de conservation de la faune de l’African Leadership University.
« La santé globale de l’économie du continent dépend en réalité de la conservation. En fait, près de 60 % des Africains dépendent de ce précieux héritage naturel pour leur subsistance », déclare Vigne dans un article récent sur la protection de la biodiversité africaine.
Mais l’avenir d’innombrables espèces est confronté à de nombreux défis. Le changement climatique pousse près de la moitié des espèces au bord de l’extinction. Les populations de lions et d’éléphants ont été réduites de moitié, souvent en raison des politiques d’aménagement du territoire. Même la croissance des zones de conservation protégées au cours des 50 dernières années a conduit à un échec dans la protection des espèces dans 80 % de leurs emplacements.
Le tourisme représente 29 milliards de dollars américains dans toute l’Afrique subsaharienne, l’aquaculture ajoutant 24 milliards de dollars supplémentaires et les forêts soutenant la valeur de la nourriture, des médicaments, de l’énergie et d’autres produits qui soutiennent les revenus africains.
« Nous devons aller au-delà de la pensée conventionnelle et favoriser activement l’expansion de l’économie de la faune sauvage en Afrique », déclare Vigne.
Le Kenya, la Namibie et l’Ouganda ne représentent que quelques-unes des réussites en matière de conservation de la faune sauvage au service de l’autonomisation économique. « Chaque dollar investi dans les aires marines protégées du Sénégal et de la Tanzanie génère plus de 5 000 dollars », ajoute-t-il, citant les données de l’agence de développement FSD Africa.
La formation d’une nouvelle génération de leaders en matière de climat et de conservation est essentielle pour l’avenir de l’Afrique, tout comme les investissements des gouvernements et des organisations dans la conservation et la biodiversité.
« Nous devons établir un partenariat réunissant des défenseurs de l’environnement, des investisseurs, des entrepreneurs et des technologues pour contribuer à libérer le potentiel de l’économie de la faune sauvage en Afrique », déclare Vigne.